Nouvelle exposition
Journal du Confinement
Désormais, vous pouvez découvrir l’univers du photographe Maurice Renoma depuis votre canapé grâce à notre galerie virtuelle
C’est par ici!
Désormais, vous pouvez découvrir l’univers du photographe Maurice Renoma depuis votre canapé grâce à notre galerie virtuelle
C’est par ici!
Ils l’ont dit à la radio, c’est la libération. Enfin, la semi-libération.
Maurice et Cristobal sont prêts à affronter la nouvelle vie. Les masques sont là, près de la TSF,
sur laquelle s’ébroue joyeusement un canard. Il y a le papier toilettes : compagnon indéfectible du confinement, et du déconfinement. Et puis les bonnes habitudes alimentaires, avec de bons produits du terroir. Finies les matières hydrogénées ! Vive le commerce de proximité !
Aurons-nous le temps de poursuivre nos bonnes résolutions ?
Les temps ont-ils vraiment changé ?
– De poursuivre quoi …? demande Cristobal, avec sa mémoire de poisson rouge
« Nous sommes en guerre » … mais contre qui ? Contre quoi ?
Cristobal s’interroge.
– On est en guerre contre soi-même pour tenter de sauver la planète.
L’imagination, la connaissance et la mémoire sont peut-être
les meilleures armes pour cela, répond Maurice qui poursuit :
« Le monde est un endroit magnifique pour lequel il vaut la peine de se battre »
(Ernest Hemingway, in Pour qui sonne le glas ?)
Cristobal a entendu dire qu’il fallait faire monter la température pour que la situation s’améliore, alors Maurice et son acolyte ont pris les devants, ils sont fins prêts et équipés ! Sans s’enflammer Cristobal nous livre quelques lignes de Bradbury « Pour tout ce qui existe, il est une saison. Oui. Un temps pour détruire et un temps pour construire. C’est cela. Un temps pour garder le silence et un temps pour élever la voix. »
Fahrenheit 451 de Ray Bradbury
Bientôt, les portes vont s’entrouvrir pour que l’Homme en cage retrouve un semblant de liberté.
Cette liberté fait peur à présent, puisqu’elle implique de se retrouver sur le même terrain que l’ennemi. Dehors.
Alors l’Homme en cage réfléchit.
Peut-être attendre. Encore un peu.
Et contempler Cristobal, cet agité du bocal…
LE TEMPS DE LA TEMPÊTE (RÊV-OLUTION?)
« Cyclones, Raz de Marée, Progrès, machines, peuvent feindre de détruire les maisons de papier,
les poissons qui flottent sur les toitures, Costumes et coutumes peuvent s’éteindre… » Léonard Tsuguharu Foujita
Article, signé Jean-Paul Gavard-Perret, est paru sur le site lelitteraire.com.
Mythologies du poisson rouge, la prochaine exposition de Maurice Renoma, à venir …
Cristobal se marre : en bourse, le cours de l’eau ne s’est jamais aussi bien porté.
Quand on voit la tête des cours d’eau dans le monde, il n’y a même plus de quoi rire jaune.
Contrairement à sa faune et à sa flore, l’or bleu est un secteur plein d’avenir !
« Quand le dernier arbre sera abattu, la dernière rivière empoisonnée, le dernier poisson capturé, alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas » Geronimo, un diable rouge, comme Cristobal.
Un mois de confinement ! Pour certains dans une maison avec jardin, pour d’autres coincés entre 4 murs, à l’étroit comme dans un bocal … Pour éviter de tourner en rond, on trouve mille idées pour réinventer son espace, et découvrir à chaque fois un nouvel univers.
« La mémoire de poisson rouge, loin d’être une malédiction, est, pour lui, une grâce qui transforme la répétition en nouveauté et la petitesse d’une prison en l’infini d’un monde. »
Bruno Patino in La civilisation du poisson rouge.